Plusieurs pistes ont été mises en avant pour dynamiser l’activité de la branche ponténégrine du Centre de médiation et d’arbitrage du Congo. C’était au cours de la première réunion de son directoire.
Imaginer les contours du coup de boost qui garantirait au Cemaco Pointe-Noire un seuil satisfaisant d’activité. C’est l’exercice auquel se sont adonné les 13 membres du directoire de cette structure, la matinée de ce vendredi 25 février 2022 à la chambre consulaire de Pointe-Noire. Un défi de taille pour une entité en principe parée pour le décollage mais dont les résultats sont pour l’instant pâles. « Tous les outils ont été mis en place, mais les affaires tardent à se profiler » a confirmé le numéro un du directoire, Sylvestre Didier Mavouenzela, président de la chambre consulaire de la ville océane congolaise. La diversité des profils réunis n’a pas dissuadé l’éclosion d’idées partagées : insertion du Cemaco dans le dispositif légal ; engagement des actions auprès de certains corps (banquiers, assureurs, experts comptables, …) ; travail sur les litiges existants; extension de la signature de la charte pour la médiation et l’arbitrage à de nouveaux acteurs etc. L’urgence explose en effet. Faute de sursaut- et au terme de la subvention octroyée par l’Union européenne-, le Cemaco Pointe-Noire se retrouvera sur une ligne de crête périlleuse. Or, a précisé l’administrateur général Prosper Bizitou, « on n’a pas le droit d’échouer là les pays qui se sont inspirés de notre expérience récoltent des résultats encourageants ». D’où l’appel commun du président, de l’administrateur général et de la déléguée générale du Cemaco (Parfaite Pantou) en faveur d’une rapide implication de l’Etat.
Créé en 2015 et opérationnalisé en 2020 dans le cadre de la 2e composante de la 2e phase du Programme de renforcement des capacités commerciales et entrepreneuriales (PRCCEII), le Cemaco traduit la volonté des autorités congolaises de rendre accessible une justice alternative dans le domaine de règlement des litiges d’affaires. Objectifs ? Désengorger les tribunaux classiques, rassurer les investisseurs et contribuer à l’assainissement du climat des affaires, lui-même associé à une ambition d’assurer un développement harmonieux de l’économie nationale.